Nichane
L'affaire "Nichane"…une polémique sur les limites de la liberté d'expression de la presse marocaine! L'affaire de l'accusation du magazine marocain "Nichane" a engendré une large objection chez de nombreuses associations et organisations marocaine chargées de la défense des droits de l'homme .En fait, ce magazine a été accusé à cause de la publication d'un dossier, portant sur les blagues marocaines, titulé."Comment rient les Marocains de la politique, du sexe et de la religion…?"Par conséquent, la journaliste "Sanaa Ajji" qui a préparé ce dossier des blagues et "Driss kssikass" ont été condamnés pour avoir touché au tiercé sacré:"Dieu, Nation, Roi Par ailleurs, cette journaliste a expliqué que les blagues publiées appartiennent au patrimoine discursif marocain et qu'elle les a citées sans modifier leurs contenus en se limitant d'analyser" le sexe, religion, et la monarchie" en évitant toute approche ironique vis-à-vis de ces valeurs sacrées chez les Marocains .De même, elle ajoute qu'elle n'a que transposé ces blagues de leur champ sociétal dont la transmission est assurée par dix narrateurs à l'écriture journalistique visant un public rieur d'office..! Quant à" Driss Kssikass", directeur de l'édition, a confirmé que le dossier dudit a reflété seulement une partie de la société marocaine, et ces blagues qu'elles l'accompagnent sont juste pour la familiarisation .Car le sujet de fond est précisément l'étude et l'analyse de la société marocaine par le biais du discours oral marocain sans oser touché à la croyance des Marocains ou leur attachement à la Monarchie. En outre, l'affaire "Nichane"est considérée comme un catalyseur d'une véritable polémique sur la liberté de la presse au Maroc. En fait, après la condamnation des journalistes et une suspension de deux mois de cette publication, un constat a été de nouveau dressé:la presse a mal à son code, qui contient encore des articles scélérats. A vrai dire, tout le monde, actuellement, se met d'accord pour procéder à une nouvelle réforme du code de la presse .En effet, les journalistes marocains espèrent que le projet de code,qui sera adopté en avril prochain à la session de printemps du parlement, rendra justice à la presse marocaine en confirmant son droit de la liberté d'expression ,notamment dans un pays qui se veut celui de la loi et du droit. FETTOUK NOURA